Depuis les premiers repas préhistoriques autour du feu, les traditions de l’Art de la Table ont évolué à travers les siècles en s'adaptant aux différents modes de vies.
À l’Antiquité, les Romains prenaient leur repas allongés dans des lits à trois places. Les Gaulois mangeaient sur des peaux de bêtes, à même le sol. On utilise très peu d’ustensiles pour les repas. Le soufflage du verre, développé par les Romains, disparaît progressivement en Europe après la chute de l’Empire Romain.
À la Renaissance, les manières à la table se raffinent. On prend les repas assis dans des chaises. Les assiettes et les couverts, dont la fourchette à deux dents, commencent à apparaître. Les artisans de Venise font renaître les techniques verrières et produisent des verres fins et cristallins. La production de verres élégants à la façon de Venise se répand et domine en Europe pendant plus de deux siècles.
Au XVIIe et XVIIIe, les différents mets sont servis en même temps, combinant plaisirs de la vue et des arômes (service à la française). Les couverts individuels, dont la fourchette à 3 dents, sont posés à droite de l'assiette. Les verres, placés dans des rafraîchissoirs disposés sur les dessertes, remplacent progressivement les gobelets. Sous l’influence des artisans de l’Europe Centrale, les verres à la façon de Bohème, qui peuvent être taillés et gravés, se répandent et prospèrent en Europe.
Au XIXe siècle, une nouvelle pièce apparaît dans les demeures bourgeoises : la salle à manger. Les mets, présentés en séquence, sont servis à la portion (service à la russe). Les verres sont placés sur la table, devant les assiettes. Le cristal à l'oxyde de plomb apparaît en Angleterre à la fin du XVIIIe. Son utilisation, amplifiée par l'industrialisation de la fabrication, prend un essor considérable. Les verres à la façon d’Angleterre s’imposent en Europe avec des grandes cristalleries comme Saint-Louis ou Baccarat.