Le soufflage du verre est la technique qui permet de donner du volume aux objets en verre lors de leur création. Mise au point dans la zone syro-palestinienne au tout début de notre ère, cette technique transforma la production verrière en facilitant et en accélérant la production d'objets en verre plus importants.
Le souffleur « cueille » avec le bout de sa canne creuse une boule de verre en fusion : la paraison. Il roule la paraison sur une surface plane (ou marbre), afin de la centrer parfaitement, puis à l’aide d'une mailloche, cube de bois évidé, il l’arrondit ou l'ovalise.
D'un souffle bref, il fait naître une bulle due à la dilatation de l'air au contact du verre chaud. La paraison est soufflée en la tournant à l'intérieur d'un moule en bois ou métallique afin de lui imprégner une forme précise. Il procède ensuite à l’ajout des autres éléments constituant le verre (la jambe, le pied) en exécutant certaines opérations comme le réchauffage à la gueule du four pour améliorer la malléabilité, le centrifugeage horizontal au banc pour élargir ou façonner la pièce, le centrifugeage vertical pour l'allonger.
La pièce est alors soudée à un pontil (tige métallique pleine) et séparée de la canne à l'aide d'un "couteau" mouillé suivi d'un léger choc.
Après réchauffement, le col peut ensuite être allongé ou évasé tandis que d'autres éléments tels qu'une anse peuvent être soudés ou des décors peuvent être rapportés. Le buvant de la coupe est ouvert, et non pas coupé, à l’aide d’une pince ou d’un outil en bois.
L’objet est détaché du pontil d’un coup sec. La marque du pontil (petit excès de verre sous l’objet) est un témoin de la fabrication artisanale, à l’ancienne.
La pièce est déposée au four pour qu'elle refroidisse pendant plusieurs heures afin d'éviter tout choc thermique qui la fragiliserait.